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Aux côtés de Marcel Maréchal, Jean-Luc Grandrie a administré et dirigé les Tréteaux de France de 2001 à 2011. Il raconte dans ce livre les aventures parfois rocambolesques d’une des plus belles aventures théâtrales de notre temps.

Pendant vingt-huit ans, chaque vendredi soir, comme le forain de mon adolescence, gratteur de tête dans un train fantôme, j’ai gratté la tête de million de téléspectateurs. Pour activer leur sang, stimuler leurs neurones. Pour, leur donner envie de lire. En même temps, en direct, j’excitais la matière grise des écrivains afin qu’ils nous livrent le meilleur de leur intelligence et de leur sensibilité. Enfin, après avoir lu tous les livres, et sans pour autant considérer que la chair est triste, je me grattais la tête, non de perplexité, mais de curiosité, de passion et de plaisir »

Bernard Pivot

« L’Or » fait partie des grands textes populaires.

Il décrit le rêve américain dans ce qu’il a de plus candide, de plus cruel. Dans une langue incroyablement flamboyante, Blaise Cendrars projette littéralement l’histoire véridique du Général Suter, suisse et aventurier, qui sera, en 1834, le premier à s’installer et à faire fortune en Californie… Gloire ! Puis déchéance : en 1848, la pépite qui déclenchera la ruée vers l’or est découverte sur ses terres et entraînera sa ruine.

Certains épousent leur professeur de théâtre. Lui s’est mis à la colle avec celle qui fut sa baby-sitter : la radio. Enfant, elle lui tenait compagnie dans une maison vide d’amour. Pensionnaire, le poste à galène, caché sous les draps, lui offrit quantités de lignes de fuite et d’issues de secours. Etudiant, la radio le présenta à la chanson : il ne la quitta plus. A 30 ans, la radio et lui officialisèrent leur liaison. Ensemble ils naviguèrent d’ondes en ondes nouant au passage avec des inconnus des deux sexes et des trois âges des amitiés qu’aucune rencontre n’abîma jamais.

Chef-d’œuvre de fulgurances, Voyage au bout de la nuit est une véritable dissection de l’âme humaine. Le personnage principal, Bardamu, raconte son expérience de la Première Guerre mondiale, du colonialisme en Afrique, des Etats-Unis de l’entre-deux guerres et de la condition sociale en général.

Dans un seul en scène captivant, Franck Desmedt s’empare magistralement de tous les personnages de ce roman, un des textes les plus importants de la littérature contemporaine.

QU’ÉCRIRAIT LA BOÉTIE AUJOURD’HUI ?

Sur les traces de La Boétie qui, dans son célèbre Discours sur la servitude volontaire, s’en prenait tant aux tyrans qu’aux peuples eux-mêmes, reposons-nous cette question : quelle est cette constante de l’Histoire qui veut que des millions d’hommes toujours se soumettent à un seul ?

Dans son célèbre Discours sur la servitude volontaire, écrit vers 1548, Etienne de la Boétie, alors âgé de 18 ans, s’en prend avec fougue aux brutalités du pouvoir, de son temps certes, mais en fait de tous les temps, faisant l’amer constat que la tyrannie plane comme une ombre sur le destin des peuples : quelle est cette constante de l’Histoire qui veut que des millions d’hommes toujours se soumettent à un seul ?

Jean-Paul Farré porte, avec truculence et sagesse, ce texte fiévreux, une sorte de « J’accuse » à l’adresse des tyrans et de nous tous.